Parler est essentiel dans son cheminement de vie et dans la construction de soi. Mais parfois il est compliqué de parler, surtout en public. Aujourd’hui, je vais aborder le fait d’avoir peur de parler en public. Avez-vous déjà eu la gorge nouée, sèche, les mains moites, des tremblements, une voix sourde ou plutôt fluette, qui ne vous ressemble pas ? Hé oui, pour certains, prendre la parole en public est très compliqué. C’est un défi à relever. Mais comment trouver cette assurance et vaincre cette peur de parler devant une audience ?

Qu’est-ce que la glossophobie ?

La glossophobie est la peur de parler en public. Cette angoisse arrive lorsque nous devons nous exprimer devant d’autres personnes, même si ces personnes nous sont familières. C’est une sensation plutôt désagréable, avec le cœur qui bat, l’impression d’oublier ses mots, de ne plus savoir de quoi l’on parle. Parfois même, pour certaines personnes, avoir envie de vomir. Cette peur nous bloque dans notre expression, dans notre besoin de nous exprimer, que ce soit professionnellement ou personnellement. On a même tendance à vouloir y échapper certaines fois, nous trouvant des excuses pour ne pas parler.

Mais quelles sont les causes de cette peur de parler en public ?

Cette peur fait partie des troubles anxieux. Elle est dûe 

à de multiples facteurs :

– Il y a une part de génétique (vos parents ayant du mal eux-mêmes à parler en public peuvent vous avoir transmis cette peur).

– Une part éducative (que ce soit l’éducation familiale ou scolaire) importante dans notre confiance, que nous développons tout le long de notre enfance.

– Une part sociale, que nous développons tout au long de notre vie, que ce soit à l’école, avec les amis, la famille, au travail, pendant les études, lors d’événements… Cette vie sociale nous apportera les clés pour parler en public ou, au contraire, générera cette peur.

D’où l’importance, comme je l’ai expliqué dans le chapitre précédent, de savoir bien s’entourer. Car si vous vous entourez de personnes très timides ou à l’inverse, très intimidantes, vous n’arriverez pas (ou difficilement) à parler en public, à vous exprimer facilement. À moins d’avoir un très fort caractère.

Ne vous inquiétez pas, nous sommes beaucoup sur cette terre à avoir peur de parler en public. Mais c’est un travail à faire. Un entraînement. Quelque soit votre milieu social ou votre niveau de responsabilité, cette peur est plus ou moins présente.

Qu’est-ce que le trac ?

Le trac est une peur, donc une émotion. Elle est humaine et universelle. Elle se présente dans notre cerveau comme un danger, une menace, dont le déclencheur est le public qui se trouve face à vous. Surtout lorsque ce public vous regarde attentivement : pour votre cerveau, il peut être perçu comme un agresseur ou un juge. Ce trac peut-être positif ou négatif. C’est-à-dire qu’il peut vous freiner ou bien vous aider. Il y a donc le bon trac et le mauvais trac.

Mais du coup, comment différencier le bon du mauvais ? Je vous explique tout dans l’épisode…

« Où serait le mérite si le héros n’avait jamais peur ? »

Alphonse ALLAIS

Prenons un autre exemple : vous travaillez dans une entreprise et vous managez une équipe. La réunion d’équipe vous angoisse car vous devez parler devant une dizaine de personnes. Vous vous dites : que vont-ils penser de moi ? Et si je bégayais? Vais-je réussir à donner toutes mes idées sans m’éparpiller ? Ne pensez pas que vous êtes la seule personne dans ce cas là. Les gens bons à l’oral se sont entraînés pour cela. Ce n’est pas inné.

Tout le monde a plus ou moins peur à l’oral, car c’est un peu comme se dévêtir en public. Pour être le plus à l’aise possible, il faut travailler son texte, son discours avec des personnes de confiance et le répéter, le répéter, le répéter. Pour diminuer son stress face à cette prise de parole, il n’y a qu’un seul moyen : travailler son discours et sa diction face à soi-même pour commencer, puis face à une personne, puis deux personnes, etc.

 « Un discours improvisé a été réécrit trois fois »  

W. Churchill

Quels sont les symptômes de cette peur ?

Les personnes souffrant de la glossophobie présentent souvent une anxiété anticipatoire (c’est-à-dire avoir peur de cette peur, anticiper cette peur). Ces symptômes se déclenchent dès que vous connaissez la date du discours ou de la présentation que vous devez faire. Vous imaginez dans votre tête la façon dont les choses se déroulent. Et souvent, bien évidemment, cela se passe mal.

Affronter le regard des autres n’est pas évident, surtout lorsqu’il y a des questions que vous ne pouvez anticiper de la part de votre équipe, par exemple. Tout ceci engendre un stress qu’il va falloir réduire, cloisonner, maîtriser. Ces symptômes se traduisent très souvent par le bégaiement (balbutiement), une accélération de votre rythme cardiaque, vous transpirez, vous vous sentez mal à l’aise, embarrassé, vous avez peut-être aussi des troubles de la mémoire, la nausée, etc.

Mais il y a aussi des symptômes d’anxiété sociale : la peur de se sentir illégitime, non compris, la peur de rougir, de ne pas être à votre place en tant que manager. Tout ceci peut être très handicapant dans votre vie professionnelle.

Comment traiter cette peur ?

Pour surmonter cette peur de parler en public, il est important de mettre en place certaines actions. C’est un travail sur le long terme, plus ou moins en fonction de votre caractère, votre milieu social, votre mode de vie et votre éducation. Voici quelques conseils pour vous aider lors de votre prise de parole.

1. Le volontariat

Être volontaire permet d’éliminer votre angoisse lorsque vous prenez la parole en public. Je m’explique : vous êtes en pleine réunion et votre manager vient de finir son discours; il demande à toute l’équipe s’il y a des questions ou des commentaires à faire. Le fait de lever la main, et d’exprimer votre point de vue devant toute votre équipe, c’est déjà un bon début. Surtout si l’équipe est composée de plus de 10 personnes. Le fait que ce soit vous qui preniez la décision de parler, cette spontanéité vous aidera à affronter cette peur.

2. L’entraînement

C’est un sport ! L’entraînement est la plus importante des clés. Plus vous vous entraînez, et moins cette angoisse sera présente et vous bloquera dans votre élocution. Vous serez plus confiant, votre discours sera précis, et vous serez plus à même de répondre à d’éventuelles questions de la part de vos interlocuteurs, car vous maîtrisez votre sujet.

3. Oublier son public sans l’oublier

Essayez de ne pas faire attention à votre public. Je veux dire par-là, qu’il ne faut pas s’attarder sur les faits et gestes de vos auditeurs : s’ ils ne sont pas tout à fait attentifs par exemple. Si en face de vous, plusieurs personnes ne vous regardent pas, triturent leur stylo, ou chuchotent entre eux. Cela ne doit pas vous déconcentrer pour autant. Regardez-les dans les yeux, mais concentrez-vous sur ce que vous devez dire, sur le fond de votre sujet. Faites en sorte d’attirer leur attention : Peut-être par une phrase d’accroche, une touche d’humour, ou une question. Mais restez concentré sur votre discours.

4. Structurer son discour

Il est important d’avoir une introduction qui présente le sujet, le sujet en lui-même, puis une conclusion qui vient terminer votre discours. Pour ne pas perdre l’attention de votre public, je vous déconseille de faire trop long.

5. Donner des exemples pour illustrer

Enfin donnez le plus d’exemples possible, pour que cela parle à votre public. Pensez à respirer (oui, on oublie souvent cette étape), et n’hésitez pas à boire de temps en temps si vous sentez que vous avez la bouche sèche.

Pour résumer, la peur de la prise de parole en public est bien plus présente que vous ne l’imaginez. C’est un travail au quotidien. Prenez le temps de vous entraîner en suivant les bonnes étapes et vous verrez que tout ira pour le mieux… 

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Vers Do

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