Surmonter un échec : j’apprends pour me construire

Surmonter un échec. Déjà pourquoi dit-on “surmonter”. Comme si le terme d’échec était lié à quelque chose d’extrêmement négatif. Il y a beaucoup à dire sur cette notion dans notre société française. Souvent, on a tendance à penser qu’il ne faut surtout pas échouer, car ce serait l’horrreur totale, la fin de tout. Comme si un échec nous amenait vers une porte de sortie, vers une dépression. Se relever, surmonter, combattre : avec tous ces verbes souvent associés à l’échec, j’ai vraiment l’impression que l’on se trouve dans une guerre intérieure, ou une longue maladie (se relever de nos blessures par exemple).

Mais est-ce vraiment cela ? L’échec existe-il vraiment ou doit-on simplement changer/revoir sa définition ? L’échec est parfois difficile à recevoir, comme une impression de subir ce qui nous arrive. Mais il peut également permettre de revoir ses projets, son travail ou sa façon de faire pour ainsi, mieux rebondir. Alors, comment réussir à transformer un échec en tremplin plutôt qu’en naufrage ? Commençons par définir ce qu’est un échec. Puis comment comprendre un échec, l’analyser ? Pourquoi sont-ils si importants dans notre vie ? Et enfin, comment réussir à apprendre de tout cela ? J’essaierai de répondre à toutes ces questions dans cet épisode. 

Qu’est-ce qu’un échec ?

D’après le dictionnaire, un échec est un résultat négatif d’une tentative, d’une entreprise, d’un manque de réussite, une défaite, un insuccès : “subir un échec”. Déjà, avec la définition du dictionnaire, l’échec est qualifié de négatif. Pas étonnant que personne ne souhaite échouer dans sa vie. Il s’agit là d’une définition littérale. Mais qu’en est-il de la définition plus populaire ? Il s’agit également du fait de ne pas réussir, de ne pas obtenir quelque chose. Finalement, cette définition me paraît moins négative. Car si l’on ne réussit pas une chose, on peut toujours la tenter autrement. Mais du coup, cela veut dire apprendre de nos erreurs pour mieux réussir, vous n’êtes pas d’accord ? Si on faisait un petit résumé de la définition de l’échec, selon moi, ce serait : se tromper plus ou moins lourdement sur quelque chose et apprendre pour ne pas recommencer la même erreur.

L’échec ne serait-il pas finalement une leçon ?

Mais bien sûr, personne n’apprend cela aux adultes. Vous souvenez-vous lorsque vous étiez enfant ? Chacun de nous a appris à marcher (si l’on n’est pas handicapé moteur bien-sûr) : la marche est l’un des symboles les plus forts de l’échec. Un enfant tombe de nombreuses fois avant de comprendre le mécanisme de la marche. Et pourtant ! Ce n’est pas pour autant qu’il abandonne. Il apprend de ses erreurs : ici, sa façon de se tenir peut-être, mais aussi le renforcement de sa musculature, son regard porté au loin, etc… 

Ce qui m’amène à me poser une question. Pourquoi sommes-nous si durs avec nous même et envers les autres adultes lorsque nous échouons ? Alors que nous sommes encourageants envers les enfants. Il me paraît évident que nous apprenons pourtant toute notre vie. Notre éducation, notre apprentissage ne se termine pas à la sortie du collège, lycée ou études supérieures, mais se prolonge toute notre vie. Que ce soit professionnellement, socialement, et personnellement. Soyons plus indulgents et tolérants envers nous-même et envers les autres. Certes je pense comme cela car je suis quelqu’un de positif. Mais je conçois tout à fait qu’il est très difficile de relativiser et d’apprendre de son échec. 

Surmonter un échec : Le comprendre

La course au succès ne nous aide pas à nous poser et essayer de comprendre un échec. On a alors tendance à se refermer comme une huître et à ressasser.  L’essentiel est de comprendre ce que l’on traverse. Pourquoi ai-je échoué ? Qu’ai-je mal fait ? Ai-je répété mon erreur ? Toutes ses questions sont importantes. Il faut apprendre à distinguer l’échec répété de l’échec ponctuel. 

L’échec répété

Si je répète constamment la même erreur, il faut se demander également pourquoi ? Peut-être n’ai-je rien changé à ma stratégie et donc n’ai-je rien appris de mes échecs précédents. Par exemple, au travail, j’essaie de demander une augmentation à ma cheffe. J’ai essayé maintes et maintes fois, mais rien à faire, j’échoue à chaque tentative. En réalité je m’aperçois, après analyse, que je n’ai rien changé à ma manière d’aborder le sujet. Et le plus souvent, je l’interpelle dans le couloir par manque de temps.

Or, c’est loin d’être la façon la plus adéquate pour obtenir satisfaction. Je dois me demander pourquoi elle refuse constamment. Peut-être dois-je lui demander un entretien officiel pour en parler ? Dois-je noter noir sur blanc tout ce que j’ai réalisé de positif pour l’entreprise, ainsi que mes points forts et mes améliorations, pour lui montrer que je mérite cette augmentation ? Qu’il faudrait que je change de ton pour lui parler et lui donner des chiffres clefs ? Toutes les questions à se poser pour éviter de répéter le même échec.

L’échec ponctuel

L’échec ponctuel est pour moi le meilleur des apprentissages de la vie. Tu tombes, tu te relèves et tu réessayes. L’échec ponctuel est donc un essai, un brouillon et non une fatalité. L’important est de prendre le temps de comprendre ce qui ne va pas dans notre démarche, dans notre tentative.

Prenons un exemple personnel :  j’ai créé une auto-entreprise de pâtisserie au printemps 2021  (oui en plein COVID évidemment, ça n’aide pas) et ce fut très dur pour moi. Je n’arrivais pas à comprendre ce qui se passait mal. Et bien, après réflexion, j’ai compris que l’entrepreneuriat était tout à fait ce qui me représentait, certes, mais que finalement, le domaine dans lequel j’étais partie ne convenait pas en totalité à mes valeurs.

Mais il n’y a pas que cela. L’idée d’être seule sur un business ne me convenait pas. Non pas par peur, mais parce que cela ne convient pas à mon caractère, à mes envies. J’ai donc réalisé un gros travail sur moi-même et j’ai changé mon statut d’entreprise et me suis trouvé une super collègue de travail qui m’est complémentaire. Bien sûr tout n’est pas fini, il y aura sûrement d’autres échecs sur ma route, mais cela me permettra de mieux réussir finalement. 

Surmonter un échec : comment apprendre de ce dernier ?

“Je vous dirai que je n’ai jamais eu d’échecs dans ma vie. Il n’y a pas eu d’échecs. Il y a eu des leçons épouvantables.” Oprah Winfrey 

Les échecs sont importants dans notre vie, mais pas tous et nous avons tous une manière différente de les recevoir. Selon que nous sommes positifs ou négatifs, tout peut se jouer.  Les échecs nous font comprendre que nous sommes humains et que nous ne pouvons pas tout réussir du premier coup. Comme un enfant avec l’apprentissage de la marche, vous vous souvenez ? Bien au contraire, l’échec est là pour nous rappeler que nous sommes constamment en train d’apprendre et de découvrir de nouvelles choses. 

Les échecs nous rendent meilleur.es

Et oui, si l’on comprend, que l’on accepte cet échec et que l’on apprend de lui, tout devient plus clair et nous devenons de bien meilleures personnes. Prenons par exemple de la pâtisserie, bah oui, autant rester dans quelque chose que je connais bien. Vous réalisez pour la première fois un gâteau au chocolat (il est particulier bien sûr et il vous donne bien envie). Malheureusement, la cuisson est ratée.

À la sortie du four, il se retrouve bien trop cuit, voire un peu carbonisé sur les côtés. Bon, je vous l’avoue c’est un petit échec bien sûr, mais cela reste un échec. Le principal est de comprendre pourquoi mon gâteau a trop cuit au four. Peut-être ai-je un four plus puissant que celui de la personne qui a rédigé la recette ? Peut-être dois-je le cuire moins longtemps ? A une température moins élevée ? Peut-être est-ce dû à l’un des ingrédients. En réalisant une nouvelle fois, voire plusieurs fois, la recette, j’apprendrai de toute cette expérience. 

Les échecs qui ne peuvent être changés

Surmonter un échec peut être très compliqué : dans la vie, il y a malheureusement aussi des échecs qui ne peuvent être “réparables”. J’entends par là, que nous ne pouvons pas refaire cette expérience pour l’améliorer ou nous améliorer. Cela peut être, par exemple, un procès qui se finit mal : vous vous êtes battu pendant des années pour obtenir gain de cause et pourtant c’est un échec. Mais il vous faut vivre avec et c’est douloureux.

Il y a aussi l’échec de tout perdre du jour au lendemain et devenir SDF. Certes la situation peut être changée vous allez me dire. Mais il est très difficile de rester positif lorsque cela nous arrive et de réaliser et comprendre ce qui nous a mené à cette situation. Il est alors très important de se faire aider par son entourage et/ou par un.e professionnel.le de santé pour nous aider à rebondir. Cet échec restera à jamais gravé dans la mémoire et ne sera peut-être (voire sûrement) jamais positif à nos yeux. Mais ce n’est pas pour autant qu’il sera également négatif. L’essentiel est de réagir de la façon dont notre corps et nos émotions l’ont décidé et de se faire aider.

Et vous ?

Avez-vous déjà vécu un échec ? Un gros ? Un petit ? Est-ce plutôt négatif, positif ou neutre pour vous ? Surmonter un échec est-il possible pour vous ? Sinon, comment avez-vous fait face à un échec ?

Vous pouvez me répondre de plusieurs façons : 

• En commentaire de cet article, juste en-dessous;
• En m’envoyant un mail via la fiche contact du site;
• Par message privé sur mon compte Instagram @jo_cafenoisette.

Pour conclure, surmonter un échec est loin d’être facile. Les échecs font partie de notre vie, que nous le voulions ou non. Ils ne sont ni positifs, ni négatifs. Par contre, ils peuvent être un vrai moyen d’apprendre et de nous rendre meilleur.e. Si l’on est quelqu’un de positif, nous réussirons plus facilement à nous remettre de la situation. Mais quelqu’un de négatif aura bien plus besoin d’aide pour s’en sortir et ne pas tomber dans la dépression. L’essentiel est d’accepter ce qui nous arrive et, négatif comme positif, nous avons tous besoin un jour ou l’autre de l’aide de quelqu’un. Alors, pourquoi ne pas commencer dès maintenant ?

Si vous aimez la musique du générique, elle est réalisée par S_Coast.